Au terme d’un été marqué par un épisode de sécheresse historique, les élus des bassins l’affirment : nous devons gérer (vraiment) l’eau en commun !
Elus locaux, parlementaires, acteurs publics, acteurs de l’environnement, passionnés de l’eau… Rejoignez-nous et défendons une gestion de l’eau par bassin, pour une réponse collective à la hauteur des enjeux climatiques de nos territoires : L’Assocition nationale des élus des bassins (ANEB) vous invite signer la tribune :
L’eau en commun : vers un climat de confiance ?
Sur fond de défis climatiques et d’aménagement durable de nos territoires, la tension monte… L’intelligence collective l’emportera-t-elle sur la logique d’affrontement aiguisée par l’épuisement de notre précieuse ressource ? Au terme d’un été marqué par un épisode de sécheresse historique, les élus des bassins l’affirment : les solutions pour une réflexion et une action apaisées existent. Gérons (vraiment) l’eau en commun !
Dans la diversité de nos vécus et de ceux de nos concitoyens, nous, élus de terrain de tous bords politiques, avons appris à nous parler et à ouvrir le dialogue avec l’ensemble des parties prenantes pour imaginer et déployer une action publique solidaire et efficace en matière de gestion de l’eau. Et pourtant…
Cet été, 68 départements ont commencé à expérimenter les effets du manque d’eau et la complexité croissante de son partage. Pouvons-nous nous résoudre à regarder des agriculteurs et des défenseurs de l’environnement en venir aux mains autour de projets de bassines pour garantir l’irrigation des cultures ? Il faut urgemment créer ou renforcer les espaces dédiés à un dialogue environnemental pacifié à l’échelle locale. Gérer vraiment l’eau en commun, c’est faire communauté à l’échelle d’un bassin versant. Cette logique dont la France a été précurseur, mais que nous n’arrivons pas encore à faire vivre sur l’ensemble du territoire français.
Appliquons-la partout !
Au pic de la canicule estivale, quatre centrales nucléaires ont été autorisées à relâcher de l’eau plus chaude qu’à la normale pour pouvoir assurer l’approvisionnement électrique du pays. Comment peut-on se satisfaire de ces arbitrages à court-terme entre l’état de nos fleuves et rivières, leur indispensable biodiversité et les contraintes économiques du moment ? Gérer vraiment l’eau en commun, c’est pouvoir s’appuyer sur un acteur identifié et reconnu qui aide l’ensemble des collectivités d’un bassin versant à se projeter collectivement dans le temps long des nécessaires adaptations de nos territoires. C’est justement l’une des missions majeures des Etablissements publics de bassin au sein desquels nous nous engageons. Renforçons-les !
Après la sécheresse, reviendront les inondations… Qui pourrait accepter l’idée que seuls les territoires les plus riches puissent se protéger de ce risque majeur dont la fréquence et l’intensité n’iront qu’en s’aggravant ? Comment imaginer que des choix d’aménagement à l’amont d’un fleuve puissent mettre davantage en danger les habitants à l’aval ? Face aux changements climatiques, il nous faut plus que jamais s’assurer que chaque euro dépensé l’est au service de l’intérêt collectif. Gérer vraiment l’eau en commun c’est pouvoir compter sur un financement optimisé, solidaire et cohérent des investissements d’avenir. Qu’attendons-nous ?
« L’eau en commun », c’est le titre du Livre bleu que l’Association nationale des élus des bassins (ANEB) verse au débat public dès cet automne.
Nous vous invitons également à consulter les propositions concrètes pour une gestion de l’eau par bassin sur tout le territoire national :