Les zones humides méditerranéennes dans leur ensemble, écosystèmes de haute valeur pour la biodiversité, ont perdu environ 50 % de leur superficie au cours du xxe siècle. Par ailleurs, le littoral méditerranéen est soumis à de fortes pressions dues à l’urbanisation, au tourisme mais aussi au développement d’infrastructures industrielles et de transport. Il y a donc dans les zones humides littorales méditerranéennes une convergence d’enjeux écologiques, sociaux et économiques. L’évolution de l’occupation du sol a été caractérisée dans 214 d’entre elles entre 1975 et 2005. En leur sein, la superficie des habitats humides naturels a diminué de 10 % en 30 ans, soit une perte de 1329 km². À l’inverse, les habitats humides d’origine anthropique ont augmenté de 105 %, c’est‑à‑dire un gain de 854 km². Pendant cette période, la principale pression directe sur les habitats humides naturels a été l’agriculture puisque 71 % des habitats humides perdus l’ont été au profit des milieux agricoles. L’urbanisation a eu un impact direct moindre mais elle a entrainé la conversion des terres agricoles périurbaines, qui se sont reportées vers les habitats naturels périphériques.
- Genre de document : Etude
- Type de document : Document électronique
- Auteurs principaux : Anis Guelmami, Christian Perennou, Coralie Beltrame
- Année de publication : nc