Ingénierie Territoriale n°55 : GEMAPI : Agir à la bonne échelle

Dans ce numéro consacré à la GEMAPI et les questions d'échelles associées, les présidents de l'ANEB et sa directrice se sont appliqués à rappeler la nécessité d'une gestion globale de l'eau par bassin versant.

Dans ce numéro consacré à la GEMAPI et les questions d’échelles associées, les présidents de l’ANEB et sa directrice se sont appliqués à rappeler la nécessité d’une gestion globale de l’eau par bassin versant.

« Le temps de l’eau facile est révolu»
Bernard Lenglet, président de l’ANEB

« Seule cette échelle permet d’étudier l’ensemble des interactions entre qualité, quantité, et risques liés à l’eau mais également des interactions entre bassins-versants (tant de surface et d’eaux souterraines) et avec les eaux littorales et marines. »

« État et collectivités, nous devons nous donner les moyens d’assurer sur tout le territoire national une gestion de l’eau d’intérêt général, dépassant les intérêts sectoriels et spécifiques. Cela doit se traduire par une synergie des actions, à toutes les échelles, autour de projets de territoires par bassin intégrant planification et programmation. »

« Missions d’intérêt général en danger»
Frédéric Molossi, co-président de l’ANEB, président du Conseil des établissements publics territoriaux de bassin (EPTB)

« Inondations, sécheresse, pollutions… Il est urgent de débattre des questions de gouvernance et de financement de la gestion globale opérationnelle de l’eau par bassin-versant. »

« On observe aujourd’hui une banalisation des syndicats mixtes spécialisés, en particulier des EPTB dont la spécificité a pourtant été reconnue dès 2003,et une carence de financements de leurs fonctions. »

« Une gestion intégrée et durable de l’eau par bassin-versant»
Catherine Gremillet, directrice de l’ANEB

« (…) une seule partie de la gestion de l’eau a été caractérisée, ce qui renforce la sectorialisation des politiques de l’eau. Les domaines d’intervention des enjeux hors Gemapi (expertises, animation territoriale, prospective sur le changement climatique, gestion quantitative et qualitative de l’eau, etc.) sont désormais fragilisés dans un contexte financier difficile.

« Il faudrait donc envisager au plus vite de créer une forme de fiscalité à l’échelle des bassins, qui est adaptée aux enjeux de l’eau, à la solidarité territoriale et à l’efficacité des actions, dans un but d’intérêt général. »

Retrouvez l’intégralité des interventions de l’ANEB dans le numéro 55 du Magazine de l’Ingénierie Territoriale