Sur tout le territoire français, un grand nombre d’acteurs se mobilise pour définir des stratégies, mettre en oeuvre des actions de gestion, organiser la surveillance, évaluer les impacts et améliorer les connaissances. Pour franchir un nouveau cap, le renforcement de ces actions requiert un effort de partage et de mise à disposition des informations, un appui au développement des compétences et la diffusion de méthodologies, de retours d’expériences et de bonnes pratiques.
Pourquoi un Centre de ressources ?
Pour répondre aux demandes d’accompagnement des acteurs confrontés à ce phénomène, l’Agence française pour la biodiversité et l’UICN France lancent ainsi un Centre de ressources sur les espèces exotiques envahissantes. Ce dispositif accompagné d’un réseau d’expertise scientifique et technique (ex-GT IBMA), permettra de développer la prévention et de renforcer les actions de gestion en métropole et en outre-mer.
Le Centre de ressources fournit un appui pratique et contribue à renforcer l’efficacité des actions sur les espèces exotiques envahissantes. Parmi ses activités, il assure l’élaboration de méthodes, le développement de formations, la capitalisation des connaissances et la diffusion de savoir-faire et de bonnes pratiques à destination de tous les acteurs concernés : gestionnaires d’espaces naturels, associations, chercheurs, collectivités, entreprises, établissements publics et services de l’Etat notamment.
Véritable boîte à outils, le site internet du Centre de ressources propose quant à lui des informations générales et des chiffres-clés sur le sujet, des actualités locales, nationales et internationales régulières, ainsi que de nombreuses ressources réglementaires, techniques et scientifiques.
Les espèces exotiques envahissantes : une menace majeure pour la biodiversité
Les espèces exotiques envahissantes sont reconnues comme l’une des principales causes de l’érosion de la biodiversité à l’échelle mondiale. Par leurs multiples impacts, elles menacent les espèces indigènes, le fonctionnement des habitats naturels et les services rendus par les écosystèmes, mais également les activités économiques et la santé humaine.
La France n’échappe pas à ce phénomène et les exemples d’invasions sont nombreux : jussies, écrevisses américaines ou frelon asiatique en métropole ; fourmi électrique en Nouvelle-Calédonie, arbre miconia en Polynésie française, raisin marron à la Réunion, etc. Pour l’Europe continentale, par exemple, les coûts générés par la gestion et la réparation des dommages causés par les invasions biologiques ont été estimés à plus de 12,5 milliards d’euros par an.