Dranse de Morzine : Restauration hydromorphologique et prévention des inondations (3 secteurs prioritaires)

Les aménagements regroupent des actions de restauration de la dynamique fluviale (réouverture de chenaux, création de zones de divagation), de confortement ponctuel des berges, de gestion du transport sédimentaire et de créations de micro-habitats pour la faune aquatique. Les travaux ont été conduits en veillant à limiter les impacts biologiques par un phasage adapté et en favorisant les solutions de renaturation quand les contraintes l’ont permis.

Le SIAC a mené, à partir de septembre 2025, une opération de restauration hydromorphologique et de protection contre les risques d’inondation sur la Dranse de Morzine. L’action porte sur trois secteurs prioritaires et combine renaturation, gestion sédimentaire et confortement ciblé des berges.

Bassin / sous-bassin concerné

La Dranse de Morzine (sous-bassin des Dranses) est la cible de ces travaux. Les interventions concernent trois tronçons identifiés lors des diagnostics du Contrat de rivières comme prioritaires pour restaurer la morphologie, améliorer la continuité sédimentaire et réduire le risque d’impacts sur les communes riveraines.

Structures porteuses / acteurs

Le SIAC assure la maîtrise d’ouvrage et la programmation des travaux dans le cadre de la délégation GEMAPI et du Contrat de rivières. Les communes concernées (Morzine, Montriond, St-Jean-d’Aulps, Essert-Romand, La Baume et Le Biot), les services de l’État (préfecture / DDT), des bureaux d’études spécialisés, des entreprises locales et des financeurs (Agence de l’eau, Département) sont impliqués à différentes étapes. La gouvernance s’appuie sur le comité de rivière pour la concertation.

Infos clés / chiffres

Le calendrier opérationnel prévu dans les dossiers indique des durées de chantier de l’ordre de 4 à 6 mois par secteur ; la tranche opérationnelle a démarré en septembre 2025. Les principaux travaux se sont achevés à l’automne 2025. La finalisation des derniers ouvrages aura lieu à partir de juin 2026. Les financements sont multi-partenariaux et intégrés à la programmation du Contrat de rivières.

Enjeux (objectifs) / contexte

Les diagnostics ont identifié une mauvaise dynamique alluviale sur certains tronçons, des risques d’érosion menaçant les routes, ouvrages et zones habitées, ainsi qu’un déficit de fonctionnalité écologique. L’objectif est donc de restaurer la morphologie active de la Dranse de Morzine pour réduire l’aléa inondation, restaurer la continuité sédimentaire et améliorer l’état écologique du cours d’eau. Ces enjeux sont accentués par des épisodes hydrologiques intenses et l’augmentation des aléas liés au changement climatique.

  • Lien Stratégie / planification / programmation de Bassin

Le projet s’inscrit dans l’axe opérationnel prioritaire du Contrat de rivières et répond aux orientations de la planification territoriale en matière de gestion des risques et de préservation des milieux aquatiques. L’action est programmée en cohérence avec d’autres mesures sur le bassin pour optimiser les bénéfices à l’échelle hydrographique.

  • Plus-value du portage par un syndicat de bassin

Agir à l’échelle du sous-bassin via le SIAC garantit une approche cohérente des transferts sédimentaires et des dynamiques de cours d’eau – dimension impossible à gérer efficacement au seul niveau communal. Le syndicat facilite le partage des coûts, la priorisation des tronçons et la coordination avec les services de l’État et les financeurs.

Déroulé et Gouvernance / méthode

Le dossier a suivi une instruction administrative (rapports et avis disponibles), des diagnostics préalables et une concertation locale. Les travaux ont été phasés pour éviter les périodes de reproduction et limiter les nuisances. Le SIAC a piloté la maîtrise d’œuvre et assuré la coordination des intervenants (entreprises, bureaux d’études, collectivités). Le suivi post-chantier est intégré au périmètre GEMAPI pour garantir l’entretien et la pérennité des aménagements.

Résultats & impacts / bénéfices

Le chantier (saisons 2025) a permis de restaurer des tronçons significatifs, de sécuriser des berges et d’améliorer la capacité d’expansion des crues sur les secteurs traités. Les effets attendus sont une diminution de l’érosion active, un meilleur transit sédimentaire, la création d’habitats et une réduction de la vulnérabilité des infrastructures riveraines. Le bilan de fin de saison (nov. 2025) laisse entrevoir une amélioration notable de la fonctionnalité morphologique sur les tronçons traités.

  • Contribution à la résilience face au changement climatique

En restaurant des dynamiques naturelles (divagation, stockage sédimentaire, création de zones tampons), le projet augmente la capacité du territoire à absorber et diffuser les crues, limite l’érosion accélérée et contribue à la continuité écologique – autant de facteurs qui renforcent la résilience territoriale face à des événements hydrologiques de plus forte intensité.

Enseignements

La mise en œuvre a confirmé l’importance d’un diagnostic fin, d’un phasage pour limiter les impacts biologiques et d’un suivi post-travaux pour vérifier la stabilité morphologique. La coordination entre acteurs (SIAC, communes, DDT, entreprises) et la communication locale sont des facteurs clés de succès.

Ce retour d’expérience a été relu et validé par l’établissement.

Pour en savoir plus

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DRANSE DE MORZINE

Dranse de Morzine : Restauration hydromorphologique et prévention des inondations (3 secteurs prioritaires)