Les zones humides d’altitude font partie des écosystèmes les plus riches du monde. Plus de 30% des plantes remarquables menacées en France, ainsi que 50% d’espèces d’oiseaux sont inféodées à ces milieux. (Source : Plan d’action en faveur des zones humides ; 1995). Elles limitent l’intensité des crues, filtrent les eaux et ralentissent les ruissellements. Enfin, elles constituent de véritables puits de carbone, trésors inestimables dans la lutte contre les changements climatiques.
Un écosystème peu étudié en danger !
Pourtant, ces milieux connaissent un déclin alarmant et de nombreuses espèces sont aujourd’hui menacées par la disparition de leur habitat.
Ces écosystèmes restent peu étudié par la communauté scientifique. Dans la région de Chamonix, seulement 47% des zones humides sont connues en dehors des réserves naturelles. (Source : Lamouille-Hébert, 2020).
C’est pourquoi le projet CIMaE consiste à étudier l’impact des changements climatiques sur les zones humides d’altitude, afin de mieux les protéger.
Les étapes du projet
Le projet CIMaE s’étendra sur quatre ans et comportera trois axes.
Axe 1 – Récolte des données concernant la localisation et les typologies des zones humides d’altitude, ainsi que que sur l’impact des changements climatiques sur ces dernières.
Axe 2 – Etude de la réponse des communautés (odonates, amphibiens…) à différents paramètres (température de l’eau, connectivité…).
Axe 3 – Modélisation des distributions actuelles et futures des espèces d’altitude.
Ce travail de recherche donnera lieu à une thèse, co-dirigée par Thibault Datry (INRAE) et Florent Arthaud (Université Savoie Mont-Blanc). L’enjeu sera alors de dégager un plan d’action de préservation des zones humides d’altitude.
En savoir plus
- Voir l’article sur le site de FNE
- Voir l’article et le reportage de RAM Radio Libre